Mission Inclusion accompagne des projets de développement au Burkina Faso à travers des partenaires de mise en œuvre comme l’Association Formation Développement Ruralité (AFDR).Dans les pays, selon Charles Mugiraneza, gestionnaire projets majeurs en Afrique à Mission  Inclusion, les financements se font sur la base des besoins des partenaires. « Ce sont eux donc qui identifient les secteurs prioritaires dans lesquels on doit intervenir » confie-t-il. Selon lui, ces besoins sont les mêmes que ceux du pays.

                                      Charles Mugiraneza, gestionnaire projets majeurs en Afrique à Mission  Inclusion

Au Burkina Faso, les secteurs d’activité d’intervention de Mission Inclusion sont riches et variés. Le gestionnaire projets majeurs en Afrique assure : «  Nous intervenons dans le domaine des droits des femmes. Nous travaillons pour une résilience face aux changements climatiques. La sécurité alimentaire est également un domaine d’intervention de Mission Inclusion. Ces efforts sont fournis selon lui, dans une perspective de croissance économique, d’amélioration des conditions de vie des populations. 

Ainsi, Au Burkina Faso avec le partenaire AFDR, les producteurs et productrices bénéficient par exemple de construction d’entrepôt. Il y aussi l’acquisition d’un cribleur de nettoyage des graines. Pour Charles Mugiraneza, toutes ces mesures prises ont pour objectif de permettre aux producteurs et productrices d’être compétitifs sur le marché. Ces actions ont des effets positifs. Avec l’AFDR par exemple à Ouahigouya dans la région du Nord et dans d’autres localités du Burkina Faso, les productions des membres des coopératives de l’AFDR sont de très bonne qualité. Les produits respectent les normes internationales. La preuve en est que l’AFDR est devenu un fournisseur fiable du Programme Alimentaire Mondiale (PAM)

Pour réaliser toutes ces actons, il faut des ressources financières conséquentes. Chaque jour, Mission Inclusion travaille d’arrache-pied pour mobiliser les fonds nécessaires pour pouvoir venir en aide aux populations vulnérables dans le monde et au Burkina Faso. « Pour y arriver, nous collaborons avec le gouvernement canadien », soutient le gestionnaire projets majeurs en Afrique de Mission Inclusion. Des bailleurs de fonds sont également sollicités. Ce n’est pas tout. « nous sollicitons la population canadienne. Les projets se font en solidarité entre les peuples » conclu-t-il.

  Pour des raisons diverses, plusieurs enfants ont dû abandonner les bancs. Certains n’ont simplement pas eu la chance d’aller à l’école. Pour permettre à ces mômes de bénéficier de l’éducation, l’Association Formation Développement Ruralité (AFDR) avec le soutien de ses partenaires a mis en place le projet Stratégie de Scolarisation Accélérée Passerelle (SSAP) . Grâce à cette action, ce sont plus 2941 enfants qui pourront aller à l’école classique la rentrée prochaine. Déjà, dans les différents centres, les enfants de 9 à 12 ans sont fiers d’apprendre à lire et à écrire.

Grâce à l’AFDR et ses partenaires, ces enfants intègreront l’école classique normale à la rentrée prochaine

Ils sont 2 941 enfants à bénéficier de la Stratégie de Scolarisation Accélérée Passerelle ( SSAP). Ce projet selon Kader Karim Sawadogo chargé de suivie évaluation à l’AFDR a pour objectif de récupérer les enfants âgés de 9 à 12 ans déscolarisés précoces ou non scolarisés. Ils sont enseignés pendant neuf mois sur la base d’un programme condensé et sélectif des classes du CP1, CP2 et CE1 de l’école classique. Selon lui, après ces neuf mois, il y a une évaluation de fin de campagne qui est organisée. Ainsi, ces enfants en fonction de leurs moyennes seront inscrits à l’école classique.

Pour la classe du Cours Elémentaire deuxième année (CE2), il faut une moyenne supérieure à 4 ,5 ou plus. Ceux qui ont une moyenne comprise entre 3 et 4,5 , vont au Cours Elémentaire première année (CE1). Cette stratégie donne donc une  seconde chance selon Karim Kader Sawadogo aux enfants qui soit pour une raison ou une autre n’ont jamais eu la chance d’aller à l’école où ont dû abandonner les cours. Ce projet vient les permettre d’avoir accès à une éducation de qualité et inclusive. « L’éducation inclusive nous tient à cœur. Nous ne mettons personne à la marge », soutient-il.

Abdoul Kader Sawadogo, chargé de suivi évaluation à l'AFDR nous décline l'objectif du projet SSAP

Pour cette année scolaire 2020-2021, l’AFDR a pu enrôler 2941 apprenants dont 1626 garçons et 1315 filles. 115 centres sont ouverts dans les régions du Nord et de la Boucle du Mouhoun. Pour la région du Nord,  les provinces concernées sont le Yatenga, le Loroum, le Passoré, et le Zandoma. Pour la région de la Boucle du Mouhoun, ce sont les provinces de la Kossi, du Mouhoun et du Sourou.

Dans la commune de Ouahigouya, province du Yatenga, Sidibé Maimouna animatrice de l’AFDR tient une classe. Lors d’un passage de l’équipe de communication de l’AFDR, elle révèle : «  nous apprenons aux enfants à faire beaucoup de choses. Nous avons débuté avec la phase langue, la phase orale. La phase écrite i consiste à donner des leçons. Il s’agit de l’arithmétique, du système métrique, de la géographie, de l’histoire, de l’exercice d’observations , de l’éducation civique et morale. Ce sont presque toutes les disciplines sont enseignées. »

Sidibé Maimouna animatrice de l’AFDR tient une classe. Les élèves participent et animent les cours

Dans sa classe, les cours sont bien animés. Les élèves sont motivés à apprendre. Quand il y a des exercices, chacun se presse d’aller corriger au tableau. Avec leur animatrice, c’est une véritable complicité qui les lie. L’élève Ouédraogo Fayçal indique : « je suis content d’être à l’école pour apprendre à lire et à écrire ». Si l’animatrice se donne s’investit pour la réussite de ses élèves, il n’en demeure pas moins qu’il y ait des problèmes. « Au niveau du langage, souvent pour mémoriser, comme ils ne sont pas habitués à parler le Français, il faut répéter plusieurs fois pour qu’ils puissent assimiler les leçons de langage », explique-t-elle.

Néanmoins, il y a un motif de satisfaction de savoir que tous ces mômes pourront réintègre l’école pour obtenir une éducation de qualité. La réalisation du projet est rendue possible grâce à l’appui de plusieurs partenaires comme EDUCO. Le Ministère de l’Education nationale finance 40 centres. L’ONG  Save the children  finance 10 centres. La fondation Stromme à travers Norad soutient 30 centres.  25 centres sont financés par un consortium de la fondation stromme et Plan International Burkina Faso. Grâce à leurs efforts, ces enfants vont vers un avenir meilleur.

AFDR, espoir d’un lendemain meilleur!

La compagne agricole 2021 est en phase de démarrage. Nos braves agriculteurs sont invités à retourner au champ. Ceci, pour travailler afin de subvenir aux besoins de leur famille. Malgré leur courage et leur abnégation, les conditions climatiques ne jouent pas en leur faveur. En plus de l’infertilité des sols, nos valeureux producteurs font face régulièrement à des manques de pluie. De Gourcy à Ouahigouya et de Titao à Dédougou, des poches de sécheresse détruisent des cultures chaque année.

El Hadj Amidou Ouattara, directeur Exécutif de l'AFDR

Ces contraintes naturelles impactent négativement la vie des paysans. Dans cette lutte acharnée pour s’adapter à ses problèmes, les producteurs peuvent compter sur l’accompagnement sans faille de l’Association Formation Développement Ruralité (AFDR). Depuis des années, nous sommes engagés auprès des agriculteurs. Nous avons actuellement deux projets en appui aux populations. Nous avons fait de la promotion de la filière arachide notre cheval de bataille. Il s’agit pour nous ici, de réaliser une activité identifiée par les acteurs comme indispensable. Ceci, pour améliorer les flux commerciaux des acteurs de la filière arachide au Burkina Faso.

Pour une bonne production, nous menons diverses activités. Ce sont les femmes qui dominent majoritairement dans cette filière. Sur  le terrain, nous continuons de mener le plaidoyer pour qu’elles aient accès aux terres. Les hommes sont également sensibilisés continuellement sur le fait qu’elles doivent avoir du temps pour cultiver leur propre champ. Les arachides sont également exposées à certaines maladies comme l’aflatoxine. Nous mettons à la disposition des producteurs de l’aflasafe. A la récolte, ces femmes pourront vendre leur produit de qualité et s’occuper de leur famille et subvenir à leurs besoins personnels.

Salamata Tinto, productrice d'arachides devant son champ en 2018

Nous travaillons également à l’adaptation des communautés aux Changements Climatiques. Nous contribuons ainsi à améliorer les capacités des populations qui vivent d’agriculture à s’adapter aux changements climatiques par l’adoption de pratiques agricoles durables. Les populations sont ainsi enseignées sur les méthodes culturales adaptées à la situation de rareté des pluies. C’est dans cette optique aussi que nous mettons en place les Bassins de Collecte des Eaux de Ruissellement (BCER). Cette technologie permet efficacement de faire face aux poches de sécheresse. Ce qui améliorera la production agricole.

^{Une technique culturale qui permet de rentabiliser les récoltes dans un contexte de changements climatiques}

L’utilisation de la fumure organique est aussi une nos marques de fabrique. Certains agriculteurs du fait de leur pauvreté ne peuvent avoir accès aux engrais pour un meilleur rendement de leurs récoltes. Pourtant, la simple utilisation des déchets des animaux, des feuilles mortes et des herbes sèches ( compost) constitue une aubaine pour les plantes. En fonction des sols également, nous accompagnons nos producteurs avec la réalisation de demi-lunes, de zaï simple, de zaï mécanisé et de cordons pierreux. Cette année encore, nous serons là pour nos vaillantes populations pour les accompagner dans leurs activités champêtres. En attendant l’installation effective des pluies, l’AFDR souhaite une bonne et merveilleuse campagne agricole aux champions de la terre.

Amidou Ouattara

Directeur exécutif de l’AFDR