La campagne agricole 2022 est en cours. Les braves paysans sont à pied d’œuvre pour réussir la saison. Les vaillants producteurs et vaillantes productrices sont motivé(e)s et engagé(e)s. Seulement, leur abnégation seule au travail ne suffit plus pour leur assurer de bonnes récoltes. Pour cause, le changement climatique est passé par là. La saison écoulée, certains n’ont pu récolter aucun fruit de leur dur labeur. Des plantes ont brulé sous l’effet des poches de sécheresse sévères.

D’année en année, la rareté des pluies est devenue un phénomène préoccupant pour les producteurs et productrices agricoles. Au niveau de la région du Nord, les paysans ne seront pas seuls à faire face au problème. L’Association Formation Développement Ruralité sera à leur côté. Comme chaque année, l’AFDR va continuer à conseiller sur les techniques culturales. Ainsi, l’aménagement des terres avant le semis est très important pour lutter contre la sécheresse. Ainsi, nos techniciens ont pu accompagner les producteurs à la réalisation des demie lunes. Cette technique conserve les sols et les eaux. Elle permet aussi de récupérer les terres dégradées ou infertiles.

Nos techniciens ont pu construire également des cordons pierreux. Cette technique permet de récupérer les terres dégradées ou latéritiques, de lutter contre l’érosion due aux pluies et au vent. Les cordons pierreux facilitent aussi l’infiltration des eaux dans le sol. Des conseils sur les techniques de semis et de récoltes sont aussi prodiguées aux producteurs/trices . Ce n’est pas tout. Il ne suffit pas uniquement de disposer d’une terre cultivable. Il faut des semences adaptées aux conditions climatiques de la région et au changement climatique. C’est pourquoi l’AFDR accompagne les paysans avec des semences à haut rendement et qui résistent aux poches de sécheresse. Des semences d’arachide, de niébé, de sorgho sont mis à leur disposition. Pour une bonne production , les cultures ont besoin de pluie mais aussi de fertilisants de qualité. AFDR étant en transition écologique , elle travaille sur l’utilisation de compost et de biopesticides. L’utilisation de l’engrais chimique est très modérée et c’est la microdose qui est préconisée dans les situations de force majeure. Nous avons déjà formé les producteurs et productrices à la fabrication de ces intrants biologiques. Ces intrants et les techniques de production délimitent considérablement l’effet des poches de sécheresse dans nos zones de production. Pour cela, depuis quelques années, l’AFDR fait la promotion du Bassin de Collection des Eaux de Ruissellement ( BCER). Cette infrastructure permet de disposer de l’eau en cas de manque prolongé de pluie. Les productrices et producteurs pourront donc arroser les cultures en attendant la pluie. Le Bassin est très efficace surtout au moment de la floraison. En cas de manque de pluie, ce serait l’échec total de la campagne

Au cours de la campagne, les techniciens de l’AFDR seront jour et nuit avec les productrices et producteurs. Ceci, pour leur prodiguer des conseils et répondre à leurs préoccupations. L’accompagnement des producteurs agricoles rentre dans le cadre de la mise en œuvre des projets comme ABC( Adaptation des communautés burkinabè aux changements climatiques) ResCom( Résilience des communautés dans le domaine agrosylvopastoral), ProArides ( Programme agro-alimentaire pour le développement intégré au sahel. l’AFDR est confiante quant à une bonne saison agricole pour les vaillants –es producteurs-trices. En attendant de se retrouver sur le terrain avec les paysans , l’AFDR souhaite une belle campagne agricole aux producteurs et productrices.

AFDR, espoir d’un lendemain meilleur !

Amidou Ouattara Directeur exécutif de l’AFDR.

Le Bulletin Vénégré  N°17 de l’AFDR est disponible. A la une, nous vous amenons à découvrir notre sous bureau de Dédougou. C’est à lire à la page 8. L’éditorial de ce présent numéro est consacré à la campagne agricole 2022. Nous détaillons à la page 2 les dispositions que nous avons prises pour accompagner le monde paysan.  Le Bulletin Vénégré N°17 donne la parole à un de ses partenaires. Il s’agit de SNV. C’est à lire à la page 5.

Demandez le Bulletin Vénégré de l’AFDR par WhatsApp au 0026 52 63 32 72 ou par mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Lien: Bulletin Vénégré N°17 du 2e trimestre 2022.pdf

L’équipe d’urgence de l’Association Formation Développement Ruralité (AFDR) a procédé le mardi 26 avril 2022 à Ouahigouya, à la distribution d’intrants nutritionnels et de transferts monétaires aux Personnes Déplacés Internes (PDI). Les femmes enceintes et femmes allaitantes (FEFA) ainsi que les enfants âgés de 6 à 23 mois ont quant à eux reçu des produits spécialisés, qui se présentent sous la forme de farine enrichie, pour satisfaire leurs besoins nutritionnels pendant un mois.

Les PDI apprécient positivement l’assistance qu’elles reçoivent sous forme de vivres et de cash. Pour Ganame Mariam, une PDI  qui a fuit l'insécurité de Titao, les intrants nutritionnels spécialisés sont de bonne qualité et contiennent assez de vitamines. « La farine que je reçois est une grande aide pour mon enfant et moi » a-t-elle confié. Puis d’ajouter, « Quand je reçois la farine, je peux tenir tout un mois avant de recevoir celle du mois prochain. Votre aide est bénéfique pour nous »

Au cours de l’activité de distribution de l’assistance alimentaire et nutritionnelle, l’AFDR a eu la visite de l’équipe de communication de son partenaire, le Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies (PAM). Cette visite s’inscrivait dans le cadre des actions de sensibilisation et de plaidoyer sur la situation humanitaire qui prévaut au Burkina Faso, en général et dans la région du Nord, en particulier.

L’assistance que reçoit les PDI est vitale pour eux et leurs familles. Bien qu’elles soient reconnaissantes pour tous les efforts déjà consentis, elles ont soulevé le fait que leurs besoins sont grands et ne cessent d’augmenter au fil du temps.

Equipe Communication

Le présent numéro de votre « Bulletin Vénégré » va à la découverte de Care Internationale. C’est un grand partenaire de l’AFDR. Née en 1946 aux Etats Unis d’Amérique, c’est en 2013 qu’elle a commencé à intervenir au Burkina. Focus sur une grande organisation dont l’une de ses missions, c’est sauver des vies, vaincre la pauvreté et réaliser la justice sociale.

CARE, est une ONG humanitaire internationale dont le sigle signifie Cooperative for Assistance and Relief Everywhere, Inc. C’est en 1946 qu’elle voit le jour aux Etats Unis d’Amérique. Au départ elle assistait les victimes de la deuxième guerre mondiale en Europe et après dans le monde. Elle ouvrira ensuite ses interventions à la fois sur l’humanitaire et le développement. En 1973, elle commence à intervenir au Niger. De ce pays, CARE commence à soutenir le Burkina Faso en 2013. Ceci, via les ONG locales. Elle finira par déposer ses valises aux pays des hommes intègres en 2018.

CARE travaille d’arrache pieds pour remplir deux missions essentielles. La première, c’est Sauver des vies, vaincre la pauvreté et réaliser la justice sociale. Avec la seconde mission, elle entend Construire un monde d’espoir, de tolérance et de justice sociale, où la pauvreté a été surmontée et toutes les personnes vivent avec dignité et en sécurité. CARE défend quatre valeurs qui lui sont chères. Il s’agit de l’Intégrité, la Diversité, l’Egalité et l’Excellence. CARE poursuit un objectif noble. Il s’agit de lutter contre l’extrême pauvreté et de défendre l’accès aux droits fondamentaux.

Mamane Laminou SANI Directeur des programmes.

Au Burkina Faso, elle s’est fixé des priorités. Il s’agit entre autres de subvenir au besoin immédiats des personnes vulnérables suite aux multiples crises, d’accompagner les plus vulnérables et les communautés touchées par les crises pour assurer leur sécurité alimentaire et nutritionnelle. CARE entend aussi soutenir l’autonomisation économique des femmes et des jeunes et assurer la protection des personnes vulnérables contre les Violences Basées sur le genre. Elle a également engagé un front de lutte contre les effets néfastes des changements climatiques.

Pour obtenir ces des résultats, CARE exécute ses activités avec deux modes opératoires. D’une part, il y a la mise en œuvre directe par un staff CARE dédié. D’autre part, la mise en œuvre de certaines activités est faite de façon indirecte via les ONG locales. Pour atteindre les objectifs, il faut des ressources. Pour ce faire, CARE mobilise ses fonds en participant à des appel à projets et à travers l’utilisation de ses ressources propres. Présent au Burkina Faso depuis maintenant 4 ans, c’est plus de 8 milliards qu’elle a injecté dans le développement du pays. Les interventions menées sont variées et intègrent la réponse d’urgence, la sécurité alimentaire, la nutrition, la santé de la reproduction, la gestion de la transhumance chez les pasteurs, le triple nexus (Humanitaire-développement-paix) et le changement climatique autours des rivages des mines. CARE n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Elle continuera à accompagner les populations du monde et celles du Burkina. Actuellement, c’est Mamane Laminou SANI qui dirige CARE en tant que Directeur des programmes.

Synthèse équipe communication AFDR

Source : Bureau Care Burkina